Un thriller psychologique, dont le manuscrit terminé est parti à la recherche d’un éditeur.
Pitch :
En cherchant des fragments de vérité dans le passé trouble d’une inconnue que le hasard a jetée au travers de sa route, une écrivaine interroge la frontière poreuse entre réel et imaginaire, et cherche des réponses à son mal de vivre. Et si cette rencontre n’était pas le fait du hasard ?
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Novembre 25. Ultimes retouches…Cette fois, c’est vraiment la dernière version….
Le roman va partir sur les routes à la recherche d’un éditeur…
Je vous propose un premier extrait, en guise d’apéritif.
Chapitre 1
21 juin 2024
Carmen.
La jeune femme est allongée à même le sol, sur le perron de l’opéra de Lille. Couchée sur le flanc, la tête rentrée dans les épaules, dos courbé, bras croisés sur la poitrine, les genoux repliés presque jusqu’au menton : elle attend.
Elle attend que son cerveau réussisse à lui fournir une explication, déchiffre les événements qui viennent de se dérouler. Mais rien : affolé, il ne parvient pas à prendre la mesure de la situation, ni à lui dicter la marche à suivre. Alors elle reste là, repliée sur elle-même, comme recroquevillée dans un cocon, s’employant à occulter le cataclysme qui vient de s’abattre sur elle.
Elle est bien dans son cocon.
Elle gît au milieu d’une myriade de petits éclats de verre qui font scintiller les dalles de pierre, tandis que de minces filets de sang s’échappent des entailles qui lui strient la peau. Sa robe légère est retroussée jusqu’à la taille, mais elle ignore ce détail ; il est insignifiant. Des choses beaucoup plus essentielles accaparent son attention, comme par exemple, sa respiration. Elle halète comme un animal blessé, incapable de contrôler les hoquets qui la secouent. La violence de l’explosion a malmené ses tympans : ne lui parviennent que des bruits sourds, des sons indéchiffrables, qui paraissent filtrés par une épaisse couche cotonneuse. Même les hurlements stridents qui retentissent autour d’elle ressemblent à des mugissements étouffés. Elle n’éprouve aucune douleur, aucune sensation aiguë, et c’est cela qui la trouble un peu. Son cerveau devrait lui envoyer des signaux. Pour la rassurer, il devrait dresser un inventaire : est-ce que son corps est fracassé, est-ce qu’il fonctionne encore ? Où a-t-elle mal ? Mais il ne lui fournit aucun indice. Il est comme anesthésié.
Le temps est aboli. Depuis quand gît-elle là, prostrée ? Elle y resterait bien indéfiniment, dans cette bulle hors du temps, entre un avant et un après. Si seulement on voulait bien la laisser flotter hors du monde, jusqu’à ce qu’elle sorte de sa sidération, qu’elle se reconnecte à la réalité.
Pourquoi cette main empoigne-t-elle son bras pour la forcer à se relever ? Elle se sent très lasse et très faible. Le moindre mouvement exige un effort considérable, et elle n’en a ni le courage, ni la force. Elle geint et voudrait qu’on la laisse en paix, mais la main impatiente ne lui accorde aucun répit. Elle insiste, se fait plus pressante. Elle la secoue, tire de plus en plus fort.
Aie ! Maudite main, elle a réveillé quelque chose. À cause d’elle, l’influx nerveux circule de nouveau, et la douleur, aiguë, la surprend par sa soudaineté. Elle essaie de se dégager, mais la poigne est ferme, nerveuse : l’étau se resserre.
Bientôt la jeune femme se retrouve assise : deux bras passés sous ses aisselles la soulèvent sans ménagement. Une fois, deux fois, elle retombe lourdement au sol. À la troisième, malgré elle, elle se retrouve debout, soutenue par une silhouette qu’elle distingue à peine en raison du vertige qui fait basculer le décor autour d’elle. Elle est à deux doigts de s’effondrer, voudrait qu’on la laisse tranquillement se reprendre, mais la silhouette intraitable ne lui en donne pas le loisir ; toujours pressante, elle exige à présent qu’elle se mette à marcher. Marcher vite, précipitamment, courir vers l’intérieur du bâtiment, vers le hall dont les dorures et les lustres étincellent de mille feux. Elle obéit : comment pourrait-elle faire autrement ? Un bras lui serre fermement la taille, l’autre l’incite à s’appuyer sur l’épaule de son guide autoritaire. Elle avance clopin-clopant, fait de son mieux, mais ce n’est pas assez vite ; la silhouette la houspille. C’est presque une torture, cet acharnement.
Au moment où le seuil est franchi, un sifflement puissant retentit, et un grand panneau de verre vole en éclats, puis un autre. C’est un tonnerre de feu qui s’en prend à la bâtisse. Une vive douleur lui déchire soudain le dos et lui arrache un cri, mais la silhouette n’en tient pas compte et accélère la cadence. Elle la hisse quasiment sur son épaule, tourne sur la droite, descend quelques marches : opération périlleuse pour la jeune femme dont les jambes ne la portent plus. Elle vacille, trébuche et tombe. C’est à présent traînée sur le sol qu’elle parcourt les derniers mètres qui la séparent d’un mur où une porte s’est matérialisée, dans un couloir en contrebas. Une double porte, discrète, sur la gauche. Une porte de placard ?
Les voici à l’intérieur. Il fait sombre. Cette fois, c’en est trop, son cerveau abandonne le combat ; sa vision se trouble, tout son corps se dérobe. La pièce où elle est enfermée se met à tournoyer. Avant de s’évanouir, elle a juste le temps d’apercevoir le visage de la personne qui l’a entraînée jusqu’ici : c’est une femme, grande et mince, aux cheveux argentés et aux lunettes cerclées d’écaille noire. Elle reconnaît ce visage ; c’est celui de la dame dont elle a partagé la loge pour assister à Carmen.
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Merci à Emmanuel Dufour pour son enregistrement de ce premier chapitre. Lecture diffusée par Radios Libres en Périgord, dans le cadre de l’émission Le Coin Lecture.
Disponible sur Youtube, enregistrement du 7/7 2025.
Ce premier chapitre est suivi d’une nouvelle intitulée Matabiau. Le thème en est la corrida, mais une corrida revue et corrigée, dont l’issue vise à créer la surprise…
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Les premiers avis de lecteurs/auditeurs :
Bon et bien veni, audivi
. Que dire ? Déjà, que la chaîne YouTube « Le coin lecture » vient de gagner une abonnée de plus, charmée que je suis par la voix d’Emmanuel Dufour qui est un conteur né. Ensuite ? Et bien je crois que j’ai contracté un « bien » étrange : la « fanitude ». Car oui, je l’avoue, Rolande Moreau, vous m’avez prise dans vos filets et piquée de votre plume addictive, qui je le pressens a un bel avenir devant elle. Le premier chapitre de « Question de Vérité » m’a captivée sans sommation, laissant présager un roman « page-turner » loin de l’univers de l’excellent « Vanille Fraise ». Je pense que c’est une grande qualité pour un(e) auteur(e) que de pouvoir évoluer dans des genres différents. Ce petit amuse-bouche titille les papilles et atteint parfaitement son objectif : JE VEUX SAVOIR LA SUITE ! L’incipit traduit parfaitement l’hébétude, l’effarement, que l’on peut ressentir confronté à…(les gens, go sur YouTube si vous voulez savoir
). La scène est si bien décrite que l’on pourrait penser que l’auteure a vécu cette situation (
)…
Bref, je n’ai qu’une hâte, c’est que ce 2ème ouvrage voit le jour, et rejoigne sa petite sœur dans ma bibliothèque une fois que je l’aurais dévoré.
Après cette approche de « Question de Vérité », votre conteur nous dévoile une autre facette de votre plume polyglotte, qui après le feel good et le thriller, nous parle le langage de la nouvelle. Une nouvelle qui m’a fait penser au très beau roman autoédité lu récemment, « Moi Samovar » de Valérie Brissaud où le narrateur est un cheval qui nous plonge dans l’univers des courses hippiques.
Ici, pas de piste mais une arène, et une histoire qui plairait sans doute à monsieur Francis Cabrel.
J’ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui derrière un ton badin et nonchalant, pointe du doigt la continuité d’une pratique culturelle à mon sens désuète et cruelle.
Bravo pour votre talent éclectique et merci pour ces petits cadeaux littéraires. J’attends avec impatience la sortie de « Danser dans la tourmente », et peut-être dans un futur proche celle d’un recueil de nouvelles (?) ![]()
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D’autres commentaires sont arrivés…
J’ai demandé à Naomi Titov, bêta-lectrice et coach professionnel, si elle voulait bien me donner son avis sur les 3 premières pages de Question de Vérité.
Voici des extraits de son retour :
Naomi Titov : J’ai lu l’extrait… et je n’ai qu’un seul mot : waouh. Vraiment. On est immédiatement happé par la scène, plongé sans transition dans un moment de chaos total, avec un sentiment d’urgence, de sidération, de confusion parfaitement rendu. La scène est très visuelle, presque cinématographique. On voit, on ressent, on suffoque avec le personnage. La lecture est fluide, rythmée, haletante.
Le style est riche, maîtrisé, tout en restant accessible. il s’ installe un climat, une tension, sans surenchère inutile. Le lecteur ou la lectrice entre littéralement dans le corps du personnage, dans sa perte de repères, son incompréhension, sa douleur anesthésiée, son instinct de survie. L’usage des cinq sens est bien pensé, même si certains sont volontairement “absents” du fait de l’état de sidération – ce qui est très juste. Le texte donne à lire le trauma non pas comme une scène d’action spectaculaire, mais comme une expérience intérieure. C’est fort.
J’ai particulièrement aimé la montée en tension : le refus du corps à se relever, la violence de l’arrachement, la silhouette qui insiste, qui devient presque brutale par nécessité. C’est dur, mais pas gratuit. Il y a une dramaturgie dans l’enchaînement des actions. Le mystère qui entoure cette femme aux cheveux argentés, la loge, le retour brutal dans le bâtiment, les éclats de verre, les dorures de l’opéra… tout cela crée un contraste saisissant entre beauté, violence, peur et urgence. Très efficace.
En résumé : un très beau premier chapitre, intense, viscéral, qui capte immédiatement l’attention et soulève une multitude de questions. Qui est cette femme ? Que s’est-il passé exactement ? L’auteur donne envie de tourner la page. Et comme je le dis souvent aux auteurs et autrices que j’accompagne : c’est ça, la clé d’un bon début de roman. Comme au théâtre, les premières minutes déterminent si le public a envie de rester. Et là, clairement, on a envie de rester.
J’ai hâte de lire la suite.
Naomi Titov
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Avis de Véronique Dekok
Je viens d’écouter et lire le chapitre 1. Bien écrit et bien raconté. Je suis curieuse de connaitre la suite : qui est-elle, qu’est-ce qu’elle fait là …. situation effrayante et suspens ![]()
Sympa d’écouter la petite nouvelle qui suit. J’ai bien aimé. Superbement raconté. On vit l’histoire avec lui ![]()
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Avis de Lucie, qui publie des chroniques sous le nom: Au Coeur des Livres
J’ai pu lire le premier chapitre qui est très fluide. L’écriture à la 3e personne du singulier immerge directement le lecteur en position de spectateur de la scène, dès les premières lignes. La fin du chapitre laisse une question en suspens, je vous recommande d’y jeter un œil ! 😊
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Avis d’Aline, membre du groupe de partage Au Coeur des Livres
Hey, je suis un peu en retard mais j’ai lu ton 1er chapitre et j’aime beaucoup, la description est détaillée, et tu arrives dès le 1er chapitre à intéresser le lecteur, nous sommes directement intrigué et voulons dès le début savoir la suite, je trouve cela vraiment bien, de plus j’aime bien ton écriture, le lecture est fluide, je n’ai donc pas de conseils à te donner comme je trouve vraiment que ce 1er chapitre est parfait, étant grande fan de thriller en plus 😉
J’aurais vraiment hâte de découvrir la suite en tout cas et espère pour toi que tu trouveras une bonne maison d’édition et je ne doute pas sur le fait qu’il puisse être succès !
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Avis de la Bibliotokeuse, qui publie des chroniques sur Tiktok.
J’ai lu l’extrait, j’aime beaucoup votre plume (on imagine bien les sensations du personnage) et le rythme est rapide. On est immédiatement plongé dans l’intrigue et on a hâte de lire la suite. Ce n’est qu’un tout petit extrait et je ne suis pas une critique professionnelle mais ce genre d’incipit me plaît bien.
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Avis de Catherine V.
Message :
Je viens juste de lire le 1er chapitre du futur livre « Question de vérité « de l’auteur Rolande Moreau
J’ai hâte de découvrir la suite
J’ai fortement apprécié « Vanille Fraise »
Le 2ème est un autre style mais le titre m’intrigue beaucoup
Depuis plusieurs années la lecture emplit mes journées j’aimerais que ce nouveau thriller comble ces heures comme tant d’autres
Cordialement
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Avis de Céline R.
Bonjour Madame MOREAU,
Suite a notre rencontre d’hier au salon du livre de Mers les Bains, je suis allée lire le début de votre livre a paraître : « Question de vérité ».
Ce teasing donne envie de connaître la suite : qui sont ces gens, que leur arrive-t-il, pourquoi sont -ils là, comment vont ils traverser cette épreuve ?
Et comme promis dès que j’aurais lu « Vanille fraise » je vous ferai un retour.
J’ai également commencé a lire vos récits et autres nouvelles. Avec l’association Avre de mots, nous allons lire une fois par moi a l’EPHAD de M…. J’aimerai y lire vos récits me donnez vous l’autorisation de les utiliser dans ce cadre ?
je vous souhaite une bonne journée, et de trouver un éditeur pour votre prochain roman car j’ai hâte de connaître la suite.
cordialement
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Avis de Corinne T.
Un premier chapitre à la fois précis, détaillé, mystérieux et captivant. Merci pour les détails des descriptions, on s’y croirait!
J’ai très envie de découvrir la suite.